Le 19 février dernier, les étudiants, enseignants et personnels administratifs investis dans les deux programmes Erasmus Mundus "Europlata" et "Al Fihri" se sont retrouvés à l’Institut de traducteurs, d'interprètes et de relations internationales (Itiri), qui a œuvré pour la mise en place de ces deux programmes à l’Université de Strasbourg. L’occasion de dresser le bilan de ces coopérations labellisées par la Commission européenne, dont l’Unistra est partenaire. 

« Pour mon doctorat, suivre un programme Erasmus Mundus, c’est l’idéal, explique Lucià, étudiante argentine accueillie à l’Unistra dans le cadre du programme Europlata. Mon sujet de recherche est pluridisciplinaire, puisqu’il touche à la fois à la philosophie, à l’épistémologie et à l’histoire de la science. Ici à Strasbourg, j’ai pu connaître différents groupes de recherche impliqués dans ces thématiques, nouer des relations, mais aussi donner des vues latino-américaines à ces sujets. Ce sont des liens précieux, que j’entretiendrai lorsque je poursuivrai mes recherches en Argentine. » Renforcer les liens entre l’Union européenne et les pays tiers, c’est tout l’objectif des programmes Erasmus Mundus action 2 mis en place depuis 2009. Ces programmes, qui prévoient une période d’échange international, sont destinés à soutenir des formations d’excellence en offrant des bourses aux meilleurs étudiants du monde. Le programme Europlata permet à des doctorants, post-doctorants et personnels de huit établissements argentins de bénéficier de bourses pour réaliser une période de recherche dans l’une des sept universités européennes partenaires, dont l’Université de Strasbourg. Depuis son lancement, 58 étudiants argentins ont bénéficié d’une période de mobilité en Europe dans les domaines des sciences politiques, de la sociologie, des sciences économiques et des relations Internationales. Huit d’entre eux ont été accueillis à l’Université de Strasbourg.

Immersion dans une recherche de haut niveau

Si Europlata ne concerne que les doctorants, le programme Erasmus Mundus, Al-Fihri, quant-à lui, s’adresse aux étudiants de tous les niveaux. Al-Fihri, c’est un partenariat entre onze établissements d’enseignement supérieur dans cinq pays ciblés d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie, Égypte et Libye) et neuf universités européennes. Un partenariat qui repose avant tout sur l’investissement des enseignants et personnels administratifs. « J’ai accueilli deux étudiants Al-Fihri en provenance du Maroc et de l’Égypte, explique Pascal Villa, directeur de la plateforme de chimie biologique intégrative de Strasbourg. Pour les étudiants, Al-Fihri c’était l’occasion unique d’être immergé dans une recherche de haut niveau autour des tests chimiques appliqués aux sciences du médicament. » Mustafa Oulad Abdelghani, de l’IGBMC, a également accueilli deux enseignants de l’Université de Marrakech et attend prochainement deux autres enseignants de Marrakech. « J’ai moi-même bénéficié d’une mobilité à l’Université de Marrakech. Ça m’a permis d’accélérer des projets de recherche déjà en cours. »
À l’heure actuelle, quatre étudiants et trois personnels administratifs ont déjà bénéficié d’une mobilité à l’Université de Strasbourg (en licence, master, doctorat et post-doctorat).

Une condition indispensable à la réussite : soigner ses réseaux

La programmation européenne 2009-2013 arrivant à sa fin, ces deux programmes accueilleront leur dernière cohorte l’année prochaine. « Ce que nous ont enseigné ces programmes, c’est qu’en matière de relations internationales, il est indispensable de soigner ses réseaux, explique Eckhart Hötzel, directeur de l’Itiri. C’est grâce au master Euroculture que nous avions précédemment mis en place à l’Itiri, que nous avons été invités à rejoindre ces projets. On s’aperçoit que lorsqu’on monte des projets de cette envergure aujourd’hui, aussi sélectifs que des Erasmus Mundus, leur réussite est rendue possible par des relations solides, établies de longue date. »
« Au début, la mise en place de ces Erasmus Mundus n’a pas été évidente, explique Terence Boyle, coordinateur de ces programmes pour l’Université de Strasbourg. Ce sont avant tout des programmes d’établissement : ils doivent permettent aux étudiants d’être accueillis dans toutes les composantes de l’Université. Heureusement, les enseignants que nous avons contactés se sont beaucoup investis dans l’accueil des participants aux programmes. Ce type de programme est une chance, à la fois pour les étudiants, qui peuvent connaître une expérience d’enseignement et de recherche de haute qualité, et pour l’établissement, qui bénéficie d’un formidable rayonnement international tout en renforçant ses réseaux. Dans le cadre de la future programmation, j’encourage vivement mes collègues à s’engager dans ce type de projet, et même à en devenir coordinateur. On en tire beaucoup plus de bénéfices que lorsqu’on est partenaire, que ce soit d’un point de vue financier ou en matière de visibilité. »
Un souhait qui dispose désormais de toutes les forces nécessaires pour s’exaucer, grâce à la mise en place d’une structure d’appui au montage et à la mise en place de ce type de projets qui s’inscrivent désormais dans la nouvelle programmation Erasmus +. Le Pôle unique d’ingénierie propose d’accompagner les enseignants qui souhaitent s’engager dans l’aventure des programmes européens.

• Contacter le Pôle unique d'ingénierie

Le réseau universitaire Utrecht, dont l’Université de Strasbourg est partenaire, propose plusieurs écoles d’été en 2014.

L'école d'été qui se tiendra à Hull (Royaume-Uni) du 30 juin au 11 juillet 2014 offre un programme d’anglais académique pour les étudiants de troisième cycle (post-doctorat et doctorat) et le personnel universitaire dont la prise de poste s’est faite au cours des 24 derniers mois. Les frais de participation s’élèvent à 450 euros et comprennent les frais d’hébergement.

• Date limite de candidature : jeudi 1^er mai 2014 sur le site du réseau Utrecht

Initiative conjointe des établissements membres du Réseau Utrecht et reconnue comme un programme intensif au titre du programme Erasmus, une autre école d’été se tiendra du 7 au 18 juillet 2014 à Utrecht (Pays-Bas). Les sessions de cours se composeront de conférences interactives, d’ateliers dirigés, de visites d'études et de dialogues avec les acteurs locaux. L'école comprend les cours, l'hébergement et la pension complète, le matériel de cours et des excursions.

• Date limite de candidature : mardi 15 avril 2014 sur le site de l'école d'été

Retrouvez d’autres écoles d’été sur le site du réseau Utrecht.