Le prix Louise-Weiss de l’Université de Strasbourg sera remis jeudi 20 mars 2014 à 12 h 15 au Collège doctoral européen dans le cadre des 9es Rencontres européennes de littérature de Strasbourg. Édouard Mehl, vice-président Sciences en société, revient sur la première édition de ce concours de littérature.
Comment va se dérouler la remise des prix ?
Les trois lauréats du prix Louise-Weiss se verront remettre leurs prix par le président de l’université à l’occasion d’une cérémonie en présence de l’écrivain Philippe Claudel, parrain de cette première édition. Gabrielle Feyler, la conservatrice du musée Louise-Weiss de Saverne, sera également présente pour évoquer la figure et le parcours de Louise Weiss. Le jury offrira des lots culturels aux auteurs des six meilleurs textes. Un recueil des six nouvelles distinguées par le suffrage des étudiants sera édité aux Presses universitaires de Strasbourg.
Êtes-vous satisfait de cette première édition ?
Cette première édition du prix Louise-Weiss de littérature est un grand succès, au vu du nombre de textes déposés par les étudiants soit quelque 180 nouvelles. Ce succès témoigne de l’ouverture d’esprit des étudiants, de leur curiosité intellectuelle et de la capacité des jeunes à entreprendre pour le plaisir.
Nous avons reçu des textes assez variés au niveau du style et des sujets traités. Un certain nombre d’entre eux relèvent de l’autofiction1, ce qui reflète assez bien ce qu’on édite en matière de littérature aujourd’hui.
Parmi les enseignements de ce concours, nous pouvons noter que les vocations littéraires touchent aussi bien des « scientifiques » au sens large que des « littéraires » au sens strict. On peut avoir en soi le démon de la littérature sans étudier les lettres, et même sans le savoir, car la création et le plaisir pris à la littérature sont affaire d’esprit et d’imagination, facultés qu’on ne peut ni mesurer, ni évaluer, et dont les lois sont inconnues. Ceci vaut d’ailleurs aussi bien de ceux qui écrivent, que de ceux qui lisent… et qui votent !
Rappelons que le thème était « Résister », pourquoi ce choix ?
À l’époque où nous avons créé le concours de littérature des étudiants de l’Université de Strasbourg, nous étions en train d’organiser les commémorations des rafles de 1943 et nous nous préparions à célébrer conjointement la mémoire de Jean Cavaillès, fusillé en février 1944, ainsi que l’année du centenaire de la Grande Guerre. Il était important que le concours soit en lien avec l’histoire de notre université. Ce concours est un jeu, certes, mais qui, au-delà du loisir et du divertissement, peut nous aider à entrer dans le sérieux d’un travail de mémoire plus que jamais nécessaire.
En quoi Louise Weiss et Philippe Claudel font écho à cette thématique ?
Louise Weiss a assez peu été mise à l’honneur jusqu’ici alors qu’elle incarne des valeurs d’humanisme, de liberté et d’engagement, chères à l’Université de Strasbourg. Écrivaine, journaliste et résistante, elle a fondé avec Gaston Bouthoul, l’Institut de polémologie2 en 1945 et celui des sciences de la paix en 1971. Son engagement européen trouve une forte résonance à Strasbourg. En outre, depuis la fusion des trois universités, nous étions en manque de figures historiques et notamment féminines.
Le choix de Philippe Claudel comme parrain de cette première édition n’est pas non plus fortuit. Nous sommes honorés de voir ce concours parrainé par l’auteur du roman Les Âmes grises, qui a pour décor la Première Guerre mondiale, et du Rapport de Brodeck (Goncourt des lycéens, 2007), qui nous confronte à ce qui aura été la plus grande tragédie morale de notre « civilisation », la Shoah. Mais, tenant plus du conte philosophique que du récit historique, Le Rapport de Brodeck évoque surtout cette part de mystère qui affleure sous la surface des événements, ou bien, si l’on préfère, le mal radical qui hante l’homme et le rend définitivement incompréhensible. Voilà pourquoi j’ai souhaité que Philippe Claudel soit le parrain de ce concours, et qu’un exemplaire de ce livre plus qu’édifiant soit offert aux étudiants primés.
Le concours sera-t-il reconduit l’année prochaine ?
Nous le souhaitons vivement. Mais beaucoup de questions se posent. Faut-il garder le style des nouvelles ou peut-on s’ouvrir à la poésie par exemple ? Nous réfléchissons également à l’ouverture du concours aux classes préparatoires et à nos partenaires du contrat de site. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que la thématique et la règle du jeu changeront.
Propos recueillis par Floriane Andrey
1Détournement fictif de l’autobiographieL'Université de Strasbourg accueille l'artiste David Diao du 17 au 29 mars 2014.
Né en Chine en 1943, David Diao travaille à New York depuis la fin des années 1960. Artiste d'envergure internationale, il est depuis 1985 l'un des pionniers d'un art post-conceptuel, à dimension critique, qui s'empare des données et documents de l'histoire de l'art moderne et contemporain, mais aussi de son propre parcours d'artiste d'une manière souvent ironique.
Un colloque international intitulé "Peinture et document, David Diao" est organisé les 27, 28 et 29 mars. Avec des étudiants de l'Université de Strasbourg, de l'École nationale supérieure d'architecture de Strasbourg (Ensas) et de la Haute école des arts du Rhin (HEAR), David Diao travaillera sur le thème de "L'Aubette, histoire d'un projet utopique dans la ville". Les œuvres produites lors de cette rencontre seront exposées à l'issue du workshop.
Enfin, David Diao présentera une œuvre inédite, commandée par l'université, créée sur le thème de l'Aubette et produite à l'émaillerie d'Ingwiller et la menuiserie Sifferlin.
Du 17 mars au 31 mars 2014, la bibliothèque U2-U3 met en lumière les richesses de la culture turque.
Pendant cette quinzaine, de nombreuses animations seront proposées notamment des lectures de poèmes de Nazim Hikmet le 20 mars à 18 h 30, une conférence sur les langues turques animée par Stéphane de Tapia et Johann Strauss le 21 mars à 18 h, un concert de l’ensemble Turquoise le 21 mars à 20 h, une conférence sur l’actualité de la traduction turc/français et français/turc animée par Johann Strauss, Ragip Ege, Timour Muhidine et Daniel Rottenberg le 27 mars à 18 h, une projection/conférence d'Ömer Olusoy sur les tziganes de Turquie le 27 mars à 20 h 30 mais aussi une exposition de photographies, une exposition de documents sur le monde turcophone et bien d’autres événements encore.
Cet manifestation est le fruit d'un partenariat entre le Département d'études turques de la Faculté des langues et cultures étrangères et la bibliothèque U2-U3 du Service commun de la documentation.
Les étudiants ayant participé à l'atelier "Croquis anthropologique" au premier semestre exposent leurs réalisations dans le hall de l'Atrium du 19 au 26 mars 2014.
Pendant un semestre, les étudiants ont été initié à l'observation et à la collecte d'informations à travers le dessin : techniques peu courantes de l’anthropologie culturelle, science se fondant sur une expérience de terrain. Armé d'un carnet et d'un crayon, il n'est pas facile d'assurer le trait. La démarche de l'atelier n'est pas de produire des œuvres d'arts mais bien des instantanés permettant de rendre compte au mieux d'une observation.
Le groupe d’étudiants a donc choisi un terrain et une problématique afin de mettre à l’essai cette méthode de prise de notes. La cathédrale de Strasbourg fut retenue pour la diversité des publics présents sur place (croyants, curieux, touristes, amateurs d'art, etc.). L'observation s'est ensuite poursuivie dans une galerie commerciale afin de confronter les comportements des passants/acteurs dans ces lieux. Le résultat de cette expérience est encore nébuleux : de nombreux croquis ont confirmé les intuitions du groupe tandis que d’autres ont semé des doutes.
Tous les étudiants de l'atelier invitent donc les personnes intéressées à venir finaliser leur travail en apportant leur regard critique. Nul besoin de compétences en anthropologie, il s'agira simplement d'échanger, de discuter avec les étudiants afin de leur permettre d'expliciter leur réflexion et prendre du recul sur celle-ci. De nombreux échanges sont prévus : le mercredi 19 mars à partir 17 h 30 pour un vernissage/table ronde ainsi que tous les jours de 12 h à 14 h pour des échanges informels avec les étudiants.
Plongée dans le milieu punk de Vienne avec la jeune auteure autrichienne Cornelia Travnicek et son roman Chucks, jeudi 20 mars à 18 h au Palais universitaire.
Chucks, le premier roman de la jeune auteure autrichienne connaît un succès important en Autriche et ailleurs depuis sa parution en 2012. La critique est notamment séduite par sa langue « en même temps poétique et lapidaire, débarrassée de toute sentimentalité ».
Proposée par le Département d’études allemandes, avec le soutien du Service universitaire de l’action culturelle, cette rencontre avec la jeune littérature germanophone sera aussi l’occasion de lectures de textes issus d’un atelier mené par l’auteure avec les étudiants en allemand.
Cette soirée en coopération avec le Consulat général d’Autriche s’inscrit dans le cadre de la présidence autrichienne du comité des ministres du Conseil de l'Europe.
Les artistes s'invitent à la Bibliothèque des arts du printemps à l'été 2014.
La bibliothèque des arts propose une exposition de 20 œuvres contemporaines prêtées par l'Artothèque de la Ville de Strasbourg. Découvrez cette exposition dès le 20 mars et votez pour vos trois œuvres préférées afin de gagner un cadeau ! Pour cela, rendez-vous sur la page Facebook de la bibliothèque.
L'Orchestre universitaire de Strasbourg (OUS) fait appel au financement participatif pour couvrir les frais de déplacements de ses musiciens et de sa chef d'orchestre pour sa tournée aux Pays-Bas en juin prochain.
Chaque année, l'Orchestre universitaire de Strasbourg participe à un échange avec un autre orchestre universitaire européen. Après Brême ou Bologne, cette année c'est au tour de l'Orchestre universitaire de Maastricht. Les musiciens hollandais sont venus à Strasbourg en décembre. En retour, l'OUS a décidé de partir en tournée aux Pays-Bas du 21 au 29 juin 2014. Il jouera dans les villes de Maastricht, Rotterdam, et Amsterdam avec l'orchestre universitaire d'Utrecht avant de revenir.
Si les musiciens participeront financièrement à la tournée, l'orchestre strasbourgeois fait appel à la générosité de tout un chacun pour couvrir les frais de déplacement en bus des musiciens ainsi que de la chef d'orchestre, estimé à 3 000 euros.
Pour mars 2014, le Jardin des sciences organise des rencontres et débats avec des scientifiques sur les questions liées au cerveau.
En mars, les conférences portent sur la thématique "Le cerveau : le comprendre, le réparer, l'améliorer". Les deux dernières conférences du mois traiteront de l'augmentation des maladies de la rétine comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), le glaucome ou la rétinopathie diabétique (le 20 mars) et des conséquences d'une lésion de la moelle épinière (le 27 mars).
Ces rencontres-débats avec des scientifiques sont organisées pour le grand public et libres d'accès, les jeudis à 18 h à l'amphithéâtre Fresnel de l'Institut de physique (3 rue de l'Université à Strasbourg).
L'alternance à l'université en 2013-2014
1 017 apprentis et une trentaine de personnes en contrat de professionnalisation
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 26 mars midi pour une parution le vendredi 28 mars 2014. Consultez les dates des prochains numéros.